Dans un contexte mondial où l’engagement des jeunes est de plus en plus reconnu comme essentiel pour le développement durable et l’innovation, l’État haïtien semble prendre une direction opposée. Les récentes nominations diplomatiques effectuées par le Conseil des ministres illustrent une tendance préoccupante : la marginalisation de la jeunesse dans les hautes sphères décisionnelles.
Un Manque de Représentation Jeune
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Parmi les personnalités récemment nommées à des postes diplomatiques clés, la majorité a entre 68 et 79 ans. Des figures telles que Pierre Ericq Pierre (79 ans) à l’ONU et Lionel Délatour (74 ans) aux États-Unis dominent la liste. Seul Louino Volcy, âgé de 35 ans, se démarque comme le seul trentenaire parmi ces nominations. Cette situation soulève des questions sur la place accordée aux jeunes dans la gouvernance du pays.
La Jeunesse : Un Atout Sous-Estimé
La jeunesse représente non seulement l’avenir d’une nation, mais elle est aussi une source inestimable d’énergie, d’innovation et de nouvelles perspectives. En négligeant d’intégrer les jeunes dans des rôles influents, l’État haïtien risque de passer à côté d’opportunités cruciales pour le renouveau et le progrès. Les jeunes apportent souvent des idées novatrices et une compréhension unique des défis contemporains, ce qui est indispensable pour naviguer dans un monde en constante évolution.
Le Cas de Woodly Edson Louidor
L’affaire entourant Woodly Edson Louidor, nommé en République dominicaine, met en lumière une autre dimension du problème. Critiqué pour son apparence, notamment sa coiffure, il pourrait être remplacé par Fritz Longchamps, un septuagénaire. Ce cas illustre non seulement un manque de tolérance envers l’expression individuelle des jeunes, mais aussi une préférence persistante pour des figures plus âgées, perçues comme plus conformes aux normes traditionnelles.
Vers une Reconnaissance de la Jeunesse
Pour que Haïti puisse véritablement avancer, il est impératif que l’État reconnaisse et valorise le potentiel de sa jeunesse. Cela passe par une inclusion active des jeunes dans les processus décisionnels et par la création d’un environnement où leurs voix sont entendues et respectées. Il est temps de repenser les critères de nomination et de promouvoir une diversité générationnelle qui reflète la réalité démographique du pays.
En conclusion, l’État haïtien doit revoir ses priorités et accorder une importance accrue à la jeunesse. C’est une condition sine qua non pour bâtir un avenir prospère et résilient pour tous les Haïtiens.