Les élèves du Lycée Pinchanat de Jacmel, en mobilisation depuis le 7 novembre 2024, demandent la reconstruction de leur école, endommagée depuis le tremblement de terre de 2012. Leurs manifestations quotidiennes, motivées par des années de négligence et des conditions d’apprentissage inadéquates, perturbent le fonctionnement des autres écoles de la ville. Ce mouvement s’intensifie dans un contexte de colère grandissante et attire l’attention sur les manquements persistants des autorités dans le secteur éducatif.

Ces revendications locales s’ajoutent à une situation nationale tendue, alors que Port-au-Prince est en proie aux violences de gangs, paralysant plusieurs quartiers de la capitale ce lundi 11 novembre. La crise de sécurité, conjuguée aux défis de gouvernance, exacerbe le sentiment de frustration dans tout le pays, y compris chez ces lycéens, qui estiment que l’État abandonne leur droit à l’éducation. Leur mobilisation révèle ainsi l’ampleur de l’exaspération dans les villes de province, souvent ignorées dans les priorités nationales.

Face à cette mobilisation étudiante, le directeur de l’établissement, Fritz Lubin, tente d’assurer la continuité des cours en cherchant des locaux temporaires, mais les élèves restent déterminés à obtenir des mesures concrètes. Ce qu’ils réclament va au-delà d’une simple solution provisoire : ils interpellent les autorités sur le besoin urgent de réhabiliter leur lycée, qui représente un patrimoine historique pour la région.

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