Après plus de deux mois de soutien, le parti Les Engagés pour le Développement (EDE) se désolidarise de Smith Augustin, impliqué dans le scandale de corruption de la BNC. Dans une lettre du 22 octobre 2024, EDE a demandé à Marc Antoine Berthier, son représentant au gouvernement, de ne plus participer au Conseil des ministres aux côtés des personnalités touchées par l’affaire. Le parti rappelle que l’article 2 du décret du 10 avril 2024 interdit l’accès au Conseil présidentiel à toute personne accusée ou poursuivie.
Le secrétaire général d’EDE, Claude Édouard, a ainsi confirmé que la décision de cette exclusion fait suite à une mûre réflexion au sein du directoire. Berthier est donc exhorté à ne pas siéger avec Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, également cités dans cette affaire. Selon un rapport de l’ULCC, ces personnalités, en complicité avec Raoul Pierre-Louis, auraient orchestré une fraude au détriment de la BNC.
Ce revirement d’EDE intervient au moment où le juge Benjamin Felismé ouvre l’instruction du dossier, modifiant le statut des principaux concernés. EDE considère que leur mise à l’écart est cruciale pour garantir l’intégrité de la transition. En dépit de son soutien antérieur, le parti voit dans cette décision une démarche pour restaurer la confiance dans les institutions publiques.