L’administration Trump envisageait d’expulser des migrants vers les Bahamas, les Îles Turques-et-Caïques et d’autres pays de la région, suscitant une forte opposition de la part des dirigeants de ces nations. Selon un reportage de NBC News, ces pays ont été identifiés comme destinations potentielles pour les déportations, dans le cadre des efforts de l’ancien président américain pour tenir ses promesses de campagne en matière d’immigration. Cette liste incluait notamment le Panama, la Grenade, les Îles Turques-et-Caïques et les Bahamas.
Le Premier ministre des Bahamas, Philip Davis, a fermement rejeté cette proposition, affirmant que son pays manquait de ressources pour accueillir un afflux de migrants expulsés des États-Unis. Il a qualifié l’idée d'”inacceptable”, soulignant que les Bahamas n’étaient pas une “décharge” pour les migrants indésirables.
Cette initiative a également été condamnée par la Communauté des Caraïbes (CARICOM), un bloc de 15 pays de la région. La CARICOM a critiqué la politique d’expulsion envisagée par l’administration Trump, arguant que les États-Unis contribuaient à l’augmentation de la criminalité dans les Caraïbes et que cette mesure ne ferait qu’exacerber le problème. Les dirigeants caribéens ont exprimé leur inquiétude quant à l’impact potentiel de ces déportations sur leurs économies fragiles et leurs systèmes sociaux déjà surchargés.
L’idée d’utiliser des pays tiers comme destinations pour les déportations soulève des questions importantes sur la souveraineté nationale et la responsabilité internationale. Les pays des Caraïbes, souvent confrontés à des défis économiques et sociaux importants, se sont montrés réticents à accepter des migrants expulsés des États-Unis, soulignant le besoin d’une approche plus collaborative et humaine en matière de gestion des migrations. L’opposition ferme des Bahamas, des Îles Turques-et-Caïques et de la CARICOM met en lumière les tensions et les défis liés aux politiques d’immigration et à la coopération internationale en la matière.